Depuis lors, la Ville de Roubaix ne cesse de se faire un devoir que d'entretenir et de mettre en valeur le plus beau de ses parcs publics en y apportant, en toutes saisons, couleurs chatoyantes et exhibition d'une nature reine de l'espace mais envahie de mille et une têtes à tout moment de l'année : les adeptes du footing, les promeneurs, les enfants et leurs parents qui s'agglutinent un instant devant le camion de glaces de Monsieur Gérard LEROUX, les mariés et leurs invités qui viennent immortaliser en photographies, chaque samedi, le plus beau jour de leur vie…

L'on y trouve aussi un mini-golf, des barques, un manège (de 2 à 10 ans), et -comme déjà indiqué- une aire de jeux pour les enfants. Vous trouverez tous les prix auprès de l'Office de Tourisme de Roubaix (voir dans ce site).

Les anciens roubaisiens l'appellent encore « Le Beau Jardin », surnom qu'il a porté pendant plusieurs dizaines d'années. Les plus jeunes l'appellent tout simplement « Le Parc Barbieux » (ils oublient la particule !).

Depuis quelques années existe une signalétique aux différentes entrées du parc et permettant d'informer le public des services et loisirs proposés, des éléments qu'il convient de découvrir, de le situer sur un plan colorisé du parc. Cette signalétique existe sous forme de totems en acier découpé et plié, indestructible et parfaitement en adéquation avec le paysage, conçus par Monsieur Jacques-Yves Delobelle, architecte pour l'entreprise S.A. First.

Le plan d'eau, d'une étendue de 2 hectares 1/2, allait s'avérer problématique au fil des années. En effet, en certains endroits, l'eau d'une profondeur d'un mètre environ était stagnante et recouvrait une épaisseur de vase de même hauteur. Cela causa la mort de quelques canards dans une eau où, par manque d'oxygénation, les poissons ne survivaient plus. De ce fait, la Ville de Roubaix fit l'acquisition d'aérateurs, véritable solution de circonstance : en assurant une aération correcte de l'eau, les aérateurs venaient en remplacement de toute utilisation de traitements chimiques en prenant soin d'éradiquer les odeurs nauséabondes de cette vase endormie et en ralentissant considérablement le phénomène de sédimentation.

Ces aérateurs, que l'on voit ici et là dans le parc, ne sont absolument pas reconnus comme tels par le public qui les confond aisément avec de simples fontaines d'eau de grande puissance. En fait, bien plus que de simples fontaines ces aérateurs sont de véritables pompes flottantes aspirant l'eau se trouvant dans le niveau bas du plan et la projetant puissamment en l'air, provoquant ainsi une ré-oxygénation parfaite de l'eau. Ces aérateurs acquis par la Ville de Roubaix auprès de la Société Rain Bird Sprinkler Mfg. Corp. sont du type « Otterbine SUNBURST 500 » de 5 chevaux (triphasé) équipés d'une armoire électrique de commande et ancrés sur 3 plots de béton de 100 kilos immergés dans la vase.

Outre le bloc de béton, reste de l'Exposition Internationale de 1911, les touristes découvriront ici et là dans le parc quelques monuments fort intéressants. Le plus beau, sans doute, est celui érigé en 1896 à la mémoire de Gustave Nadaud, poète roubaisien mort trois ans plus tôt. C'est à l'architecte roubaisien Monsieur Lefebvre que l'on doit ce superbe monument dont la sculpture fut l'œuvre de Monsieur Alphonse-Amédée Cordonnier, artiste lillois (aussi connu à Roubaix pour être l'auteur des bas-reliefs de l'hôtel de ville). Sur un soubassement en grès, large et haut, s'inscrivent trois bas-reliefs illustrant quelques chansons célèbres. La musique et la chanson y sont figurées par deux allégories en bronze calant chaque côté de la stèle centrale. Une stèle centrale fort haute, s'appuyant sur une Renommée, aux ailes déployées, tendant du bras droit une rose, et recevant le buste en marbre blanc du poète souriant. L'année d'achèvement de la sculpture est indiquée au dos de l'allégorie de droite.

Parmi les autres monuments, tous érigés à la mémoire de célèbres roubaisiens, il convient de découvrir celui de Jean Joseph Weerts (auteur de la fresque sur l'obtention de la « Charte des Drapiers »), Pierre Destombes (ancien adjoint au Maire de Roubaix et qui mit bien souvent sa fortune au service de la cause roubaisienne), Louis Charles Spriet (autre peintre roubaisien : son monument n'est plus qu'une simple pierre commémorative oubliée par la Ville de Roubaix et qui ne ressemble plus à rien puisque ses inscriptions sont quasiment devenues illisibles), Amédée Prouvost (poète roubaisien) et enfin le Commandant Bossut. Un autre monument, peu remarqué il est vrai -mais jusqu'à preuve du contraire ne rendant pas hommage à une roubaisienne-, est celui érigé au souvenir de Jeanne d'Arc.

Deux monuments à remettre immédiatement en valeur dont l'un n'a quasiment plus son inscription d'origine visible...

Je désire savoir pourquoi le Parc s'appelle Barbieux ? Impossible de trouver le renseignement ! Qui était ce Monsieur Barbieux ?
...demanda un jour l'un des visiteurs du site consacré à l'histoire de Roubaix.

Personne !
Le Parc de Barbieux doit son nom tout simplement à un ancien hameau roubaisien, le Hameau de Barbieux, situé sur le même emplacement et point le plus élevé de la ville. Si haut que l'air y étant si pur et exempt des pollutions industrielles du Roubaix d'antan, la Ville de Roubaix décida que l'hospice civil y serait construit afin que les vieux travailleurs roubaisiens puissent y terminer agréablement leur vie dans un lieu de calme et de pureté… Beaucoup de contemporains, y compris les concepteurs des panneaux indicateurs dans la Ville de Roubaix et alentours, écrivent et parlent de « Parc Barbieux ». L'appellation est fausse si l'on se réfère à l'histoire. La véritable orthographie est : « Parc de Barbieux ».

Par arrêté du 26 janvier 1994, le Parc de Barbieux fut classé au titre des sites remarquables. Son périmètre actuel est de 3 kilomètres, s'étirant sur près de la moitié. L'on y trouve de nombreuses variétés d'arbres comme le hêtre, le frêne, l'érable, le chêne, le noisetier, le mûrier, le Savonnier, le Séquoia, le Ginkgo Biloba (que l'on appelle aussi « l'arbre aux 40 écus »), … Quant aux fleurs et plantes, ce ne sont pas moins de près de 40.000 bulbes et plants que les jardiniers municipaux « pouponnent » et provenant des serres municipales. Des poules d'eau aux canard, en passant par les cygnes, ce ne sont pas moins de 55 espèces d'oiseaux et volatiles qui vivent dans le Parc (dernier recensement ornithologique effectué).